Médias, culture et soutien à l’information et à la création

La cohésion sociale, le bien vivre ensemble, le mélange des cultures, la mixité, sont des prérequis pour un pays sain, dynamique et capable de se questionner, de se renouveler et de se réinventer au besoin. Les médias et la vie culturelle participent à ce bouillonnement indispensable à la vie et à la création.

 
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Puppies Puppies, Earth

 

A côté d’une SSR qui fédère le pays dans ses variétés linguistiques, culturelles et sociales, et informe et soutient la création avec une mission de service public, les autres médias doivent pouvoir exister et être largement accessibles. La presse gratuite, donc payée par la publicité, remplit un créneau du marché, mais le soutien aux médias locaux doit se renforcer : les médias sociaux mastodontes ne jouent pas dans la même cour que la presse locale et régionale, et contribuent parfois plus à la désinformation qu’à l’information.

La presse est un secteur économique en plein chambardement. Ici aussi, la numérisation entraîne des mutations profondes, avec des conséquences pour l’emploi et les conditions de travail. La baisse des ressources publicitaires la frappe de plein fouet. Mais une presse diversifiée, de qualité, est un pilier essentiel de notre démocratie. L’État doit donc s’engager pour veiller à sa pérennité, voir aussi mon blog dans Le Temps à ce sujet.

De même que la presse, la culture nous surprend, nous invite à nous interroger et à nous repenser ; elle est de plus un indicateur avancé des changements sociétaux. Si pour la première fois pendant la crise due au COVID, les acteurs culturels ont été reconnus comme essentiels, reste que de nombreux et nombreuses artistes ont été laissés sur le bas-côté, au vu de leur statut professionnel hybride, ou inclassable. Alors que des soutiens financiers ont pu être apportés à certaines institutions ou artistes, il faut se poser la question du statut professionnel de ces derniers, et plus généralement de celui des indépendant-e-s.

L’accessibilité aux médias de qualité, éthiques dans le traitement et la présentation de l’information, est gage d’une démocratie digne de ce nom. De même, la culture en tout genre doit pouvoir atteindre tout un chacun, autant lors des années scolaires que plus tard dans la vie. La médiation culturelle est un investissement qui va se traduire par un mélange de publics, une ouverture à l’autre, l’acceptation de la différence. Non seulement des moyens doivent être octroyés à cette médiation, mais aussi à la reconnaissance que les acteurs et actrices de la culture font partie de notre système économique. Avec la flexibilisation de l’emploi qui devient la règle, les mandats cumulés pour gagner, péniblement, leur vie, les artistes tirent la langue et passent plus de temps à quémander des soutiens qu’à pouvoir véritablement créer. Cela doit changer.

Au final, il est temps de reconsidérer et reconnaître à leur juste prix les apports de ces divers acteurs et actrices de l’information, du débat, du questionnement et de la création.


Expérience

  • Membre du Comité régional de la SSR Suisse Romande et de l’Assemblée des délégués de la SRG SSR - Société Suisse de Radiodiffusion et télévision, Berne

  • Membre du Comité de l’Association Communyon à la tête de la télévision régionale Nyon Région TV (NRTV)

  • Municipale de la Culture auprès de la Ville de Nyon

  • Membre de diverses fondations en lien avec des institutions muséales (Fondation pour le Musée du Léman, pour l’extension du Musée romain) ou sur le thème du patrimoine (Fondations Pro Vapore, Guido Comba)

  • Membre d’associations et de fondations culturelles (Association LABOR, Fondation des Arts et de la Culture (FAC), Fondation Abraham Hermanjat)

Actions concrètes

Dans le domaine des médias, j’ai soutenu avec ma ville la presse locale et appuyé tous les projets cantonaux d’aide à la presse. Mon soutien à une redevance qui permette à la SSR de continuer son travail de qualité dans toutes nos régions linguistiques et son aide à la création est indéfectible.

En culture, j’ai fait en sorte que des moyens supplémentaires soient octroyés soit à des institutions muséales pour des expositions ou de la médiation, soit fait acter, par conventionnement, des montants et droits et obligations d’importants acteurs culturels vaudois, et enfin œuvré pour que le travail des artistes soit (enfin) rémunéré.

Mon action pour la mise en valeur du patrimoine, tant bâti que non bâti, historique et contemporain a été une constante de ma vie. Cette préservation est à mon sens la base indispensable sur laquelle se poser avant de construire un meilleur futur.