Urbanisme, mobilité, énergie et environnement

 
Léman depuis le Marchairuz

Léman depuis le Marchairuz

 

Je suis convaincue depuis des années que le changement climatique ne nous laisse pas le choix : nous devons préserver la nature sous peine d’aller au-devant d’énormes catastrophes, en Suisse aussi. J’ai agi en direct pour qu’entreprises et institutions, secteur privé et public, soient acteurs et prescripteurs en matière d’économies d’énergie, de développement et d’emploi d’énergies propres locales et de mobilité douce, de végétalisation, d’arborisation et de promotion d’une biodiversité majeure et durable.

La multiplication d’actions locales, appuyée par les pouvoirs publics, peut à la fois donner l’impulsion indispensable à un changement dans notre consommation et production d’énergie et dans notre empreinte sur la Terre, et montrer à tout un chacun que l’on peut arriver à quelque chose en se mettant ensemble à la tâche. De fait, l’action collective devient urgente. 

Globalement, ce sont les politiques publiques d’aménagement du territoire, d’énergie, d’environnement et des transports qui forment une clé de voûte. Elles sont en effet imbriquées : selon que les planifications directrices du territoire autorisent ou non l’éparpillement de la population, on influe directement sur les besoins en mobilité, en terrains à construire ou à préserver, et en énergie consommée ; et vice-versa. Avec leur pouvoir de fixation de tarifs et taxes, les autorités peuvent par ailleurs faire varier la demande de ces biens. Pour moi, on ne pourra avancer qu’avec des décisions politiques fortes, composées autant de limitations, de tarifs à réadapter couplés avec des soutiens financiers directs et une action de conscientisation à tous les échelons.

En bref, je n’ai aucun doute sur le fait que les transports doivent devenir plus collectifs, la mobilité plus douce et active, et que nos villes doivent être repensées (15 minutes à pied des services essentiels). De même, la Suisse doit aller beaucoup plus vite dans la protection de sa nature, de ses paysages, de son riche patrimoine construit, de ses rives et lacs à renaturer ou à rendre accessibles et de ses forêts à renforcer. La qualité de l’espace individuel et collectif est en effet essentielle pour l’appropriation du territoire par ses habitant-e-s et utilisateurs-trices, son respect et donc son utilisation parcimonieuse. Sur ces divers sujets, voir mon blog dans Le Temps « Ode à l’arbre », « Patrimoine bâti et non-bâti : il faut reprendre le contrôle de notre territoire » sur les problématiques de tarifs des transports publics et de marchabilité des villes.

En ce qui concerne l’immobilier, un logement au loyer accessible est un droit humain élémentaire : on ne peut donc laisser faire le marché libre du foncier et la spéculation débridée en cours. En bonne intelligence entre parties prenantes, et avec une autorité visionnaire au niveau de l’aménagement du territoire, on peut agir localement pour que les gens ne soient pas forcés à déménager dans d’autres régions pour vivre correctement et se déplacer longuement pour leur travail. Voir mon blog dans Le Temps relatant l’action exemplaire menée à Nyon sur le sujet.

Last but not least, si je continue à vouloir le démantèlement le plus raisonnablement rapide de nos centrales nucléaires (voir le blog dans Le Temps), je crois en une production d’énergie locale, prioritaire par rapport à celle venant des géants allemands, français ou suisses, peu regardants sur l’origine de leur électricité et/ou pratiquant le dumping. Je milite dans le même ordre d’idée pour une agriculture locale et écologiquement responsable, dont les produits soient accessibles financièrement pour toutes et tous.

 

Expérience

  • Directrice de la Fondation Esp’Asse, qui a pour mission de gérer et construire sur une friche industrielle un nouveau quartier fait de mixité sociale, culturelle, économique et de logements

  • Membre des Conseils d’administration de Transitec SA – optimiseurs de mobilité et de la CGN – Compagnie générale de navigation

  • Membre du comité de la CCL - Centre suisse d’émission pour la construction de logements et de la Commission tripartite (Confédération, cantons, communes) du logement

  • Membre du comité suisse de l’ASPAN (maintenant EspaceSuisse) - Association suisse pour l’aménagement du territoire

  • Municipale de l’urbanisme à Nyon, ville en forte pénurie de logements; des Services industriels - développeurs de plusieurs projets d’éoliennes, de chauffage à distance, de géothermie à grande profondeur ; des Espaces verts et forêts (700 hectares de forêts dans les hauts du Jura vaudois et forte politique de nature en ville et de développements d’espaces publics, et verts, de qualité)

  • Membre des Commissions du Grand Conseil vaudois traitant du plan directeur cantonal, de l’énergie, de l’électricité, de la loi sur la préservation et la promotion du parc locatif

  • Fer de lance d’un référendum gagné à Nyon, avec l’association Laissez les rives ! pour préserver les rives d’un gros développement urbain.

 

Actions concrètes

  • La gouvernance dans les sociétés électriques,

  • Les encouragements pour les économies d’énergie et les travaux permettant les économies d’énergie,

  • Le chauffage à bois

sont des thèmes que j’ai abordés à plusieurs reprises au Grand Conseil vaudois.

Les rives du lac et leur accessibilité ont aussi été un sujet phare pour moi. L’une de mes motions permit une avancée notable : celle de pouvoir augmenter le potentiel de négociation des communes pour obtenir des servitudes de passage le long de rives privées.

Du côté de l’aménagement du territoire, mon autre spécialité, mes interventions ont permis d’affiner les concepts d’agglomérations, ainsi que de lancer une réflexion coordonnée sur le Léman, par ses différents cantons et pays riverains.

En plus de mon activité dans la Commission tripartite du logement et dans le comité national de l’ASPAN (EspaceSuisse), mes interventions parlementaires au niveau cantonal ont permis de sensibiliser des institutions parapubliques dans leur politique d’investissement immobilier et de faire changer la réglementation cantonale pour que les améliorations énergétiques soient aussi supportables financièrement pour les logements subventionnés.